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Tout savoir sur l’ICO

Qu’est-ce qu’une ICO

L’Intitial Coin Offering (ICO) est une méthode de levée de fonds basée sur la blockchain qui permet à l’investisseur d’obtenir des jetons numériques (Tokens) représentatifs d’un droit d’usage sur un service existant ou futur. Ces jetons sont en général fongibles et peuvent s’échanger contre des cryptomonnaies.

Lorsque l’on participe à une ICO, il est important de savoir en tant qu’investisseur qu’il existe une réglementation encadrée par l’AMF (cf. ci-après), cependant celle-ci n’est pas obligatoire. Les tokens émis lors d’une ICO ne peuvent pas être représentatifs d’actions de l’entreprise, contrairement à des levées de fonds classiques en capital. De plus, les rétributions accordées par les tokens ne représentent généralement aucune garantie spécifique. D’après une étude du Wall Street Journal, en 2018 près de 20% des ICO avaient les caractéristiques d’une escroquerie. Ce pourcentage significatif s’explique par l’absence de réglementation encadrant ces opérations dans la plupart des pays. De surcroît, prêt de la moitié des entreprises ayant émis ces tokens ont fait faillite dans les quatre mois qui ont suivi l’opération !

Les avancements concernant la réglementation des ICO en France

La loi PACTE signée en 2019, permet à l’Autorité des Marchés Financiers AMF selon l’article 26, de délivrer un visa au ICO. Cependant celui-ci n’est pas obligatoire, voici la liste des offres visées par l’AMF et leur liste noire. De plus, l’AMF met en avant quatre points sur son espace dédié :

  • « Le visa porte sur une offre de jetons, dont la durée ne peut pas excéder 6 mois, mais ne porte pas sur la société émettrice de ces jetons,
  • la délivrance du visa ne constitue pas une incitation à prendre part à l’offre de jetons,
  • l’AMF ne procède à aucune vérification des programmes informatiques associés à cette offre,
  • l’AMF ne vérifie pas non plus l’information qui peut être transmise aux investisseurs postérieurement à l’offre de jetons. »

Dans le cas d’ICO sur des secteurs qualifiés de sensibles, selon l’article (L.151-3 I a) du code monétaire et financier, une autorisation de la part du ministère de l’économie est requise afin de ne porter atteinte à l’ordre public, la sécurité publique ou aux intérêts de la défense nationale.

De plus, dans les années à venir l’Union Européenne devrait travailler sur un projet de loi visant à instaurer un cadre législatif et réglementaire afin de protéger les investisseurs en crypto-actifs et donc des ICO. Cela fait suite aux rapports de l’Autorité bancaire européenne (EBA en anglais) et l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA). Ainsi, en avril 2022, une entame de négociation a eu lieu entre le Parlement Européen et les pays de l’UE.

Historique des principales ICO 

Mastercoin (aujourd’hui Omni) réalise en juillet 2013 la première ICO de l’histoire et lève en un mois plus de 500.000 dollars en bitcoins. En 2014, deux importantes ICO ont lieu, la première, Maidsafe, une start-up écossaise lève 7 millions de dollars en seulement 5 heures, la seconde, la société Ethereum, lève 18,4 millions de dollars en tokens avec la création de leur nouvelle cryptomonnaie : l’ether (devenue la seconde crypto au monde). En 2016, The DAO lève 150 millions de dollars. En 2017, la start-up française DomRaider lève 66 millions de dollars.

Les records de l’année 2018 :

  • EOS lève 4,1 milliards de dollars en un an
  • Telegram lève 1,7 milliards de dollars
  • Tatatu lève 550 millions de dollars
  • Dragon Coin lève 320 millions de dollars
  • Huobi lève 300 millions de dollars
  • Hdac lève 258 millions de dollars

Les principaux échecs connus :

  • EOS, cité juste avant, a levé 4,1 milliards de dollars et a vu sa cryptomonnaie passer à $2,1 en mai 2022, loin des $21 atteint en 2018.
  • Telegram a levé 1,7 milliards de dollars pour son Telegram Open Network mais a échoué à le lancer. La SEC, l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, a ordonné à Telegram de rembourser 1,2 milliards de dollars aux investisseurs, tout en imposant une amende de 18,5 millions de dollars à la société.
  • Tatatu qui a levé 550 millions de dollars, s’est vu être poursuivi par Netflix. Le token est passé de $0.25 à $0.01.
  • Dragon Coin, dans le mois suivant sa levée de 320 millions de dollars, le New York Times lie l’entreprise avec Wan Kuok-koi, un chef de la branche de Macau de la Triade 14K. De nos jours le DRG est passé de $2,34 à $0,02.
  • Hdac qui a levé 258 millions de dollars, ses token se vendent $0,007 contre $0,16 en 2021.
  • The DAO subit un piratage qui met à l’arrêt son développement, le hackeur réussit à partir avec 50 millions sur les 150 millions levés.

Pour terminer sur une note plus réjouissante, l’ICO de Filecoin leur a permis de lever 257 millions de dollars en 2017. Le cœur du projet était la création d’un marché décentralisé pour le stockage de données. Très attendu, il a néanmoins eu de nombreux retards, mais a réussi à être finalisé en octobre 2020. Initialement leur cryptomonnaie FIL était vendue environ $5, après un pic le 1er avril 2021 à $237, elle est redescendue le 1er mai 2022 à $15,5, soit le triple de sa valeur initiale presque 2 ans après l’ICO et un record de 47 fois sa valeur initiale.

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Marie dupont

Vice-président chargé du développement économique à la communauté d'agglomération de Cambrai

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